La Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim et l’Association Sites & Cités remarquables de France demandent la création d’un «diagnostic de performance énergétique (DPE) spécifique au bâti d’avant 1948pour remédier aux erreurs commises par l’actuel DPE, largement contesté par l'ensemble des opérateurs », dans une lettre ouverte au gouvernement publiée le lundi 26 juin. D’après cette lettre, ces bâtiments représentent «un tiers du parc de logement», et sont à 60 % classés avec les étiquettes E, F ou G dans les résultats du 1er trimestre 2023 publiés par l’Ademe sur environ 850 000 DPE effectués. «Croire que plus un bâtiment est ancien, plus il serait énergivore est une erreur. Une maison construite avant 1948 n’est pas forcément une passoire énergétique. Même lorsqu’elle n’a pas été restaurée », soulignent les deux organisations, estimant que la version actuelle du DPE ne reconnaît pas les qualités du bâti ancien. Parmi les aménagements proposés : une meilleure prise en compte des espaces tampon, de la réalité des ponts thermiques, du confort d été, mais aussi des isolants bio-sourcés comme le torchis des murs ou les toitures en chaume. «Tout comme pour les logements de petite surface systématiquementpénalisés dans l’actuelle méthode [et pour lesquels la CD! Fnaim et la Fidi demandent aussi une adaptation du DPE ~ cf Enerpresse n°13317J le DPE a besoin de correctifs pour asseoir sa crédibilité dans l’ancien », soulignent la Fnaim et Sites et Cités remarquables de France. Ce correctif est jugé d’autant plus important par les deux signataires que «adapter le DPE à la construction ancienne permettra de savoir où concentrer les efforts pour les transition énergétique du bâti ».

La filière demande un DPE adapté au bâti ancien
Enerpresse 04/07/2023